Dans cet épisode avec Victoria, nous allons voir comment trouver son pourquoi, comment développer son business, comment accroître sa communauté, comment créer ses offres, comment continuer à faire du 1 to 1 tout en ayant des offres en ligne. Un épisode digne d’une masterclass !
Pourquoi il faut écouter :
- Comment passer d’une passion à un business en ligne ?
- Comment développer une communauté en ligne ?
- Comment switcher son mindset sur la valeur de l’argent ?
- Quels sont les ingrédients principaux pour réussir ?
- Comment structurer ses offres ?
Quel est ton secret ?
Le secret vient d’abord du cœur. Je voulais partager une activité qui me passionne, comme le yoga, la transmettre à son tour. Ça vient de mes tripes. Tout s’est fait de façon organique, très facilement et naturellement, sans me mettre la pression : mes idées étaient présentes depuis longtemps mais j’ai pris le temps de les mettre en place. Même si ce ne fut pas facile tous les jours, j’ai cru en mon projet dès le départ.
Quand le yoga est-il arrivé dans ta vie, quand as-tu décidé d’en faire un métier ?
4’50
J’ai grandi dans une famille d’entrepreneurs, j’ai un côté matheux mais aussi très créatif. De façon naturelle, je me suis orientée vers le copywriting, la publicité et le graphisme. J’ai eu beaucoup de chance en décrochant des jobs de rêve dans le milieu de la mode. Et finalement, je ne me suis plus retrouvée dans ce milieu avec la fast fashion et suite à des problèmes personnels.
Je sentais une fibre entrepreneuriale en moi que je ne savais pas comment développer. J’ai pris le temps de me recentrer pour découvrir qui j’étais. J’ai lu plein de livres, analysé, observé, comment je me sentais. Puis un jour, une copine m’a amenée à un cours de yoga. Toutes mes émotions ont émergé à ce moment-là. J’ai senti un gros poids s’allèger. J’ai continué à suivre des cours dans ce studio, ce qui m’a permis de me retrouver petit à petit. Et c’est à la suite d’un voyage au Nicaragua où j’ai retrouvé ma cousine prof de yoga, que je suis rentrée, sûr de moi : je veux devenir prof de yoga !
Comment devient-on prof de yoga ?
9’50
Il existe un teacher training de 200h qui est une formation de base. On peut le faire dans des endroits idylliques (Thaïlande par ex). Je l’ai fait en Belgique pour ma part, répartis sur 8 semaines. C’est un format intéressant grâce aux petites sessions, afin de laisser à notre corps et à notre mental le temps d’assimiler tout ce que l’on apprend. Ce rythme peut se marier avec une vie professionnelle et s’intégrer dans notre quotidien facilement. Une fois le diplôme en poche, je ne me suis pas senti légitime pour autant, j’ai commencé en donnant des cours aux copains et à ma famille. Je vais bientôt fêter mes 4 ans de prof de yoga officiellement.
Tu es très suivie sur Insta où tu donnes des lives à une communauté très engagée. Comment utilises-tu ce réseau au quotidien ?
11’50
J’ai toujours utilisé Instagram. J’aime faire des photos, le côté créatif, m’exprimer avec des biais différents. C’est comme un mélange de journal créatif, une toile pour exprimer des choses. C’était nécessaire à mon bien-être comme ça l’est pour un artiste. Assez rapidement, j’ai brisé les codes, en partageant des choses non parfaites, en parlant avec mon coeur, de façon de plus en plus authentique. je pense que ça a beaucoup remué dans ma famille. Mais mes abonnés se sont vite identifiés parce qu’ils vivaient les mêmes choses que moi. C’est ce qui a soudé et noué ma communauté selon moi. Elle adhère aux valeurs que je véhicule. J’ai partagé ce qui m’a aidé dans les périodes difficiles de ma vie. Beaucoup de tips, d’astuces, le yoga bien sûr, que ce soit sur le tapis mais également en dehors et toute la philosophie du yoga de manière générale.
Aujourd’hui, évidemment je professionnalise cela. J’ai engagé une assistante qui m’aide à gérer le planning, à structurer, car cela prend du temps de partager tout cela ! Mais j’adore le faire, partager mes petites choses de la vie.
Avec ton planning éditorial, est-ce que tu structures tout jusqu’au bout ou gardes tu un flow ?
16’50
Je reste plutôt freestyle mais ça se mélange assez bien. Même si je programme des stories, je garde beaucoup le côté spontané pour m’adresser à mes abonnés. J’ai des fils conducteurs mais je n’ai pas de cible ou de message précis, je choisis dans l’instant ce que j’ai envie de partager. Je jongle entre les deux, ce qui me paraît être un bon mélange des deux.
Pour passer de 8k à 13k followers, je me suis faite aidée par une agence pour penser stratégie et pour voir où cela bloque. J’ai donc commencé à créer du contenu gratuit, de là m’est venue l’idée de ce challenge de yoga, dispensé gratuitement pendant 15 jours, accessible et disponible à tout instant, de façon automatisée.
Cette phase structurelle est néanmoins arrivée après avoir donné mes cours en ligne via une formule d’abonnement, lancé mon eshop, etc. Cette agence m’a aidé à structurer ce que j’avais commencé à créer moi-même, même si c’était un peu bric à brac !
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As tu démarré les cours en ligne avant ou après le confinement ?
21’20
Avant le confinement, j’étais en Australie. Je suis rentrée le 3e jour du confinement, dans une ville fantôme ! Avec ma famille, nous ne voulions pas perdre notre motivation, nous avons donc mis en place un programme familial pour faire des activités ensemble. J’ai donc organisé des cours de yoga pour ma famille, une routine que j’ai ensuite partagée en live sur instagram.
Tous les matins, j’étais en live sur instagram pendant toute la durée du premier confinement. C’était entre 8h la semaine et 9h le week-end. Je proposais 30 min de yoga et 15 min de méditation préenregistrée, ce qui me permettait de méditer en même temps. Et j’offrais également une petite bulle créative où l’on pouvait faire du journaling ensemble.
Cette routine matinale a eu beaucoup de succès. Alors, à la fin du premier confinement, en juin 2020, j’ai vendu une formule d’abonnement sur mon eshop. Ce fût un peu le bazar pour la gestion des paiements mais nous avons fonctionné comme cela pendant 9 mois. A la fin de cet abonnement, 65 personnes étaient inscrites pour avoir un cours de yoga tous les matins. C’est moi qui dispensais tous les cours et petit à petit, j’ai engagé d’autres profs pour donner cours sur la plateforme.
A quel moment tu t’es dit que tu allais créer une plateforme professionnelle ? As tu investi de l’argent, est-ce que cela t’a fait peur ?
26’03
J’ai commencé à tourner ces premières vidéos avec une vidéaste en juin 2020, ce qui m’a coûté un certain budget. Ensuite, je n’osais pas me lancer, je stagnais, avec mon syndrome de l’imposteur. J’ai laissé le temps passer, pour prendre confiance en mon projet. J’ai rencontré, via de bonnes rencontres au bon moment, cette agence.
Je pense que l’argent est une énergie qui doit circuler. J’étais persuadée qu’en débloquant des fonds, il y aurait des retombées financières ensuite. Et effectivement, cela a décuplé bien plus que je ne l’imaginais ! Après le challenge gratuit, j’ai fait appel à l’agence à nouveau. Même s’il s’agissait d’un challenge gratuit, cela m’a amené beaucoup de clients sur mon eshop.
Alors forte de cette première expérience où j’avais rentabilisé assez rapidement mon investissement, et disposant de plein de vidéos et de tout un tas de choses, je me lance et demande un devis auprès de cette agence.
Deuxième expérience qui fonctionne de nouveau ! Grâce à un mélange de générosité, d’authenticité mais aussi de structure et d’aide extérieure, puisqu’en tant qu’entrepreneur on ne sait pas tout faire. J’ai délégué pour me focaliser sur ce que je fais le mieux : donner des cours de yoga et partager. J’ai laissé le développement de la plateforme à cette agence.
Sur cette plateforme il y a donc un mélange de cours préenregistrés et cours en ligne ?
29’56
Exactement, le but est de trouver de tout, d’avoir un accès aux lives et aux vidéos préenregistrées. Ainsi qu’à des programmes plus précis “comment débuter le yoga”, ou “une routine en 10 min par jour” par exemple. C’est aussi une plateforme qui va se développer. Cette semaine, un programme de réflexologie plantaire va sortir !
Le mindset en lien avec l’argent est compliqué, comment rester aligné quand on a un travail « bien être » tout en gagnant de l’argent ?
30’40
Oui j’ai eu d’énormes blocages, je suis passée de femme au foyer à prof de yoga qui gagne sa vie puis entrepreneure. J’y suis allée step by step heureusement. Ma rémunération à l’heure était assez basse quand j’étais prof de yoga full time. Au début, on se laisse impressionner par les gros studios, je ne savais pas si j’allais être à la hauteur. J’ai donc commencé par me dévaloriser, j’avais peur de demander de l’argent. Je n’ai jamais vraiment dû me battre pour avoir un toit sur la tête, donc je n’osais pas demander.
Mais petit à petit, je suis redescendue les pieds sur terre, j’ai compris la valeur de l’argent. En voyant ce que je payais moi-même pour d’autres services, et avec l’investissement qu’il pouvait y avoir derrière comme la formation, les heures passées à m’instruire sur le yoga, l’anatomie etc, j’ai essayé de rééquilibrer ma valeur.
Mais clairement, ce fut très dur pour moi, qui aime tant donner, partager… Je préfèrerais tout donner gratuitement !
J’ai aussi la chance d’avoir une maman entrepreneur qui m’a aidé à mettre en avant mes qualités, mes valeurs. Ce n’est pas du tout dans ma nature d’être plus stricte. Mais j’ai dû m’y mettre un peu. Notamment en ce qui concerne la gestion de l’agenda. Quand on commence à avoir de plus en plus d’annulation de cours à la dernière minute, vu le manque de rentabilité, la perte d’argent et de temps que cela engendre, on n’a pas le choix que de mettre des limites.
C’est très difficile de valoriser quelque chose qui fait du bien aux gens. Et en même temps, quand je pense aux business model comme les coachs ou la méditation transcendantale qui coûte beaucoup plus cher que la moyenne. Genre 800 – 900 € l’initiation avec seulement 2 cours privés et accès aux rassemblements des personnes qui méditent ! A ce moment-là, j’ai compris que cette valeur aide les clients à s’engager.
Aujourd’hui, je continue à donner encore quelques cours privés mais par manque de temps, j’ai un prix assez élevé. A côté de ça, ma plateforme est à un prix très abordable : 10€ / mois. Tout le monde peut y trouver ce qu’il veut. Y compris des cours gratuits sur YouTube.
Pour résumer cet épisode :
- régularité,
- générosité,
- faire ce que l’on aime,
permet d’attirer plus facilement des personnes qui veulent travailler avec nous.
Victoria nous démontre également l’adage : “Fais ce que tu aimes et dans quoi tu es bon et délègue le reste !” et nous a résumé la pyramide des offres : proposer du gratuit, une offre abordable sur la plateforme et enfin du 1 to 1 pour les personnes qui veulent travailler avec elle où le prix est bien plus élevé.
Victoria a laissé le temps que les choses se fassent. On aime les success stories oui, mais pourtant il n’est pas nécessaire de courir après le temps. “Apprécier le chemin”, comme nous l’avait dit Cécile de Yogibiz coaching. Oui pour faire avec régularité et avec qualité, mais il faut aussi accepter que les bonnes choses prennent du temps, un conseil à garder en tête !
A écouter également : Comment développer son business grâce à un positionnement très ciblé ? avec Cécile de Yogibizcoaching
Liens cités dans l’épisode :
Retrouvez Victoria sur Instagram : https://www.instagram.com/milavictoriayoga/
Inscrivez-vous au Mila Yoga Challenge : https://www.milavictoriayoga.com/mila-yoga-challenge
Découvrez la plateforme Mila Victoria Yoga : https://studio.milavictoriayoga.com/
A propos de Victoria Bardiau :
Victoria, 31 ans, est avant tout professeure de yoga, mais aussi entrepreneuse et étudiante. Elle a découvert le yoga en 2015 et l’enseigne depuis 2017 après son premier yoga teacher training de Ashtanga Vinyasa Yoga. En 2020 elle lance sa marque d’accessoires de yoga planète friendly et en 2021 son studio en ligne de yoga et wellness.
Le yoga est pour Victoria une vraie philosophie de vie, vous l’entendrez souvent dire « je pratique le yoga sur mon tapis et dans ma vie de tous les jours » ou encore « mon tapis est le miroir de ma vie ». C’est pour cela qu’elle partage bien plus que des postures physiques, elle y ajoute des outils et des clés de différents domaines.
Ce qui lui donne l’envie de transmettre ses apprentissages et ses enseignements c’est la volonté de pouvoir offrir aux autres ce qui l’a aidée dans des moments difficiles et qui continue à l’aider quotidiennement ; le yoga.
Victoria est créative, optimiste, énergique et bienveillante. Ses cours sont amusants, accessibles, à la fois dynamiques et doux, car pour elle l’harmonie se trouve dans l’équilibre. Elle rêve d’écrire des livres, d’enregistrer des mantras et d’ouvrir un lieu de retraites au Portugal.
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